Agriculture et cosmétique

Je ne voudrais pas chagriner M Krattinger (que cet état de fait à l'air de contrarier), mais je me dois de rappeler que la Haute-Saône est un département où l'agriculture a un certain poids, dans l'économie, dans notre histoire, dans notre cadre de vie... Et cela est particulièrement vrai dans notre canton.

Alors quand je vois le programme de Mme Eme dans ce domaine (et j'imagine que c'est la position de la majorité départementale), je suis stupéfait du manque d'ambition.

Que proposait Mme Eme dans son programme de 2004 pour l'agriculture : "Favoriser l'intégration des bâtiments agricoles dans l'environnement". Et même chose en 2011, en rajoutant quand même la diversification, sans préciser comment...

Alors que nos agriculteurs sont confrontés à de grosses difficultés commerciales et financières, alors que les modes de cultures posent des questions sur l'impact environnemental, alors que nous assistons à une uniformisation des paysages, on veut nous faire croire que la priorité c'est l'intégration paysagère des bâtiments agricoles ? "Cachez cette ferme que je ne saurais voir !!!"

Mais on est là pour quoi : pour faire de la politique ou du cosmétique ???

Je pense que le Conseil Général a autre chose à faire en terme de politique agricole, avec les moyens dont il dispose. En tant qu'acheteur de denrées alimentaires pour la restauration collective dans les collèges et maisons de retraite, il doit intégrer rapidement des clauses de proximité dans ses appels d'offre.

C'est ce qu'ont compris les conseils généraux voisins (Jura, Territoire de Belfort, Haut-Rhin), qui travaillent avec les agriculteurs et les transformateurs pour monter des filières agro-alimentaire de proximité, créatrices d'emploi, générant moins de transport et respectueuses de l'environnement.

C'est ce qu'Europe Ecologie a intégré dans son programme pour le département. Et c'est ce que je m'emploierais à faire si je suis élu au Conseil Général, dans la concertation et l'échange.

Demain : eau et traitement des déchets